Cet « Atelier » a été rédigé pour la nouvelettre d’octobre 2022.
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Cette fois, je réponds à une question posée par l’un d’entre vous, en réponse à la première Nouvelettre :
« Je me demande comment sont sélectionnées tes nouvelles parues en magazine. Est-ce que les éditeurs te contactent pour savoir si tu as quelque chose en stock, est-ce toi qui leur propose du matériel ? »
L’éditeur qui frappe à votre porte et vous demande ce que vous avez en stock, j’en ai rêvé, je l’avoue.
J’aime écrire, c’est entendu. J’aime aussi le lien qui se crée avec les lecteurs une fois publié le texte, mais j’ai un peu de mal avec tout ce qu’il se passe entre ces deux moments.
Ça peut paraître étrange, mais publier n’est pas ma motivation principale.
Terminer un texte, oui.
Constater qu’il parle à d’autres aussi.
J’ai donc longtemps eu un dossier qui se maintenait aux alentours de 30 nouvelles écrites et non publiées, dont je ne faisais rien parce que j’étais occupée à écrire de nouveaux textes ou simplement à vivre.
On m’a souvent encouragée à soumettre des textes ici ou là, hors appels à textes (je développerai une autre fois la question des appels à textes et des anthologies), mais je l’ai très peu fait, jusqu’au moment où j’ai compris, en 2015 qu’Ayerdhal ne serait plus là pour me le répéter.
J’ai donc regardé quelles étaient les revues, le style de textes qu’elles publiaient et la possibilité, affichée ou pas, de soumettre des textes à n’importe quel moment de l’année.

L’avantage d’avoir des textes d’avance, c’est qu’on envoie, qu’on le note et qu’on passe à un autre envoi. On n’arrête pas de respirer en attendant un retour. Les textes sont stockés, comme avant, c’est juste qu’ils sont ailleurs, chez des gens.
Un autre avantage, c’est qu’ainsi, on a eu le temps de travailler et retravailler les textes qui arrivent à destination dans un état quasi publiable. De fait, j’ai droit à peu ou pas de suggestions de corrections.
Dans le milieu de l’imaginaire, le tour est vite fait.
J’ai soumis plusieurs textes à la revue Galaxies qui me semblait accessible.
J’ai mis plusieurs années avant de tenter Bifrost, à la réputation plus élitiste : entre 2017 et 2021, j’ai proposé 3 textes. Deux de science-fiction et un fantastique. Les deux textes de science-fiction ont été retenus.
Solaris, je m’y étais intéressée pour le prix Joël Champetier, que j’ai tenté plus d’une fois. Le texte que j’ai proposé à la revue en fin d’année 2021 est un texte recalé pour le prix Champetier 2020. Le comité de sélection étant distinct du jury du prix, j’ai tenté ma chance, parce que je n’imaginais pas ce texte ailleurs que dans cette revue.
Le Novelliste, enfin, est la revue de l’éditeur Flatland que j’ai vue naître. J’ai choisi, au départ, de proposer à la rédaction des textes de mon stock un peu moins ancrés dans les genres de l’imaginaire. Mais j’ai rédigé des textes inédits de science-fiction pour deux des trois derniers Horizon Perpétuel. J’ai d’ailleurs appris il y a quelques jours que ma nouvelle, Les Petites Filles en noir a été retenu pour le numéro consacré au thème de l’enfance, pour 2023.